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Dis-moi dix mots en langue(s) française(s) – Mars 2016

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie 2016, les élèves de 5AB se sont lancés dans l'écriture de petits textes et ils ont relevé le défi d'y introduire les dix mots imposés cette année, des termes employés dans des endroits aussi divers que la Belgique, la Suisse, le Québec, l'Afrique, Haïti, etc. Nous vous présentons ci-dessous leurs productions et nous vous souhaitons d'ores et déjà une "bonne lecture"!

Après une bonne nuit de fête, alors que j’étais bien champagné, je me sentais tout chafouin et fort fatigué. On avait consommé beaucoup de boissons alcoolisées,  donc ma mémoire pourrait me jouer des tours, mais je pense qu’hier était un soir de bonne drache. Je ne l’aurais jamais cru, mais le vent soufflait tellement fort qu’il jouait avec la drache comme avec une légère poudrerie, comme disent nos confrères québécois.

Il est assez compliqué de pouvoir apercevoir sa main, dans une pluie tellement dense et intense. C’est dans des moments tes que celui-ci que je regrette de ne pas posséder de lumerotte mobile, que je pourrais emporter partout avec moi. Mais c’est alors qu’est arrivé mon sauveur: le tap-tap, notre service de transport pour toutes les occasions. Le fait de l’avoir aperçu, dans un temps pareil, a fait de moi une personne alerte, je dirais même vigousse. Dans tous les cas, je ne suis pas un fada. Du moins pas en dehors du travail ou des formations supplémentaires.

Une fois rentré à la maison, j’ai dû réaliser que toutes mes ampoules avaient pété, il me fallait donc rendre une petite visite au dépanneur du coin. Je dois avouer que j’apprécie ces petites entrevues ristrette avec lui.

Aryle

Hier, à l’anniversaire d’une bonne copine, j’étais bien champagnée. On a fêté dans une petite salle très accueillante. À minuit, je suis rentrée chez moi et je me suis tout de suite endormie.

Le lendemain, je me sentais toute chafouine. Je n’étais pas de bonne humeur, je n’étais pas encore bien réveillée, … Et puisqu’il faisait encore tout sombre dans ma chambre à cause des rideaux, il m’a fallu une lumerotte pour un peu l’éclairer. Après m’être levée, j’avais encore un tel mal de tête qu’il m’a fallu un double ristrette. Celui-ci m’a bien aidée à me réveiller. Alors, je suis allée prendre un bain pendant qu’il drachait dehors. L’après-midi, je me sentais plutôt fada, j’étais vraiment folle! Je crois que c’était à cause du double ristrette de ce matin. De plus, il commençait à neiger et la poudrerie s’accumulait sur le sol. Il faisait si froid dehors que même un tap-tap ne pouvait plus rouler! Toutefois, puisque c’était déjà le soir et que je n’avais plus rien à manger à la maison, il a fallu que j’aille chez le dépanneur.

Arrivée sur place, le marchand avait l’air vigousse. Il me souriait tout le temps, à tel point qu’après un moment, j’ai remarqué que c’était l’homme avec qui j’avais dansé toute la nuit!

Nina

Ce jour-là, il s’est levé d'humeur chafouine suite à un grand manque de sommeil. La drache et les évènements de la veille l’avaient empêché de dormir: son meilleur ami est devenu un traître et toute la nation le cherche pour le tuer.

Il va dans la cuisine pour boire un ristrette et, malgré son goût intense et généreux, il ne se sent pas mieux. Il réfléchit à la façon de sauver son meilleur ami et avant qu’il ait trouvé une solution, sa sœur vigousse s’assied à côté de lui.

«Ne baisse pas la tête, il va revenir! Et s’il ne revient pas, tu trouveras un nouveau meilleur ami.»

«Ce n’est pas marrant! Pour toi, c’est facile. Vous ne vous êtes presque pas connus, et puis, tu es une fille bien champagnée, tu as beaucoup de copines. Il était vraiment mon meilleur ami et maintenant il est recherché et condamné à mort.»

La sœur se fâche et part.

Vers 2 heures du matin, Liam est dans son lit, avec une lumerotte sur sa table de nuit. Il réfléchit et n’arrive pas à s’endormir. Après un certain temps, il va chez le dépanneur, en pyjama. Il s’achète une glace et se rend au parc. Il est perdu dans ses pensées. Un tap-tap s’arrête devant lui et c’est à ce moment-là qu’il remarque que la poudrerie est tombée. Dans la voiture, il voit sa sœur. Elle ouvre la fenêtre et lui dit:

«T’es fada? Pourquoi t’es ici si tard, où sont tes vêtements?»

Belmina

Le 28 juillet 2015, nous avons eu l’idée de partir en vacances bien champagnés, entre amis. C’est pourquoi nous sommes allés dans une agence pour réserver l’hôtel, puis nous sommes passés chez le dépanneur pour manger une pizza.

Une semaine plus tard, nous sommes partis en vacances. Nous nous étions retrouvés à l’aéroport où nous avons bu un ristrette, puis nous sommes entrés dans l’avions et nous nous sommes envolés vers le Népal. Ensuite, quand nous y sommes arrivés, nous avons appelé le tap-tap qui passait devant nous pour qu’il nous amène à l’hôtel, mais nous n’avions pas remarqué que ce conducteur était fada.

Lors de notre arrivée, nous avons remarqué les lumerottes dans nos chambres, elles ne servaient pas à éclairer, mais à échapper au noir complet. Finalement, nous sommes partis sur la piste de ski, recouverte de poudrerie, ce qui facilitait la descente. Quand nous sommes arrivés en haut de cette piste un de nos amis assez vigousse est directement descendu à pleine vitesse et nous l’avons suivi.

Après cette journée extraordinaire et très fatigante, qui s’est terminée par la drache, je me suis senti tout chafouin le matin suivant.

Dimitri

Déjà au début de la journée, je me sentais tout chafouin. En fait, je n’avais pas pu dormir à cause d’une lumerotte qui avait laissé une lumière désagréable tout au long de la nuit. Ce n’était donc pas en grande forme que je débutai mon voyage, d’autant plus qu’il dracha durant mon trajet jusqu’à l’aéroport, ce qui était malheureusement habituel en Belgique.

Après huit heures de vol, j’arrivai à Québec où une légère poudrerie m’accueillit, quel contraste face à mon pays natal! Ici, il faut être vigousse pour s’habituer à ce temps glacial. Après une semaine, mon séjour au Canada touchait à sa fin et mon prochain vol vers Haïti m’attendait déjà. La veille de mon départ, je rencontrai cependant un problème important: je ne trouvais plus de café alors que mon vol était à 4 heures du matin. Heureusement, un dépanneur était encore ouvert et mon souci était réglé.

Arrivé le lendemain à Port-au-Prince, un ami toujours bien champagné m’accueillit pour m’accompagner au cours de mon séjour. Sortis de l’aéroport, nous prîmes un tap-tap pour nous rendre à l’hôtel. Après un trajet très chahuté, nous arrivâmes devant un bâtiment magnifique dans lequel j’allais résider pendant les jours suivants. Quelques mètres plus loin, devant l’entrée, un fada nous demanda un petit don. De suite, un portier lui ordonna de partir. Le soleil se couchant, mon ami et moi bûmes un petit ristrette pour clôturer cette journée bouleversée.

Félix

Un matin de printemps, je me suis réveillé très tôt et je me sentais tout chafouin. Le premier regard hors de la fenêtre me permit de constater un peu de poudrerie sur la prairie du voisin. Ensuite, je descendis et entrai dans la cuisine pour y boire un ristrette de façon à être bien préparé pour la journée. A sept heures, je sortis pour prendre le tap-tap en direction du travail. Dehors m’attendait maintenant la drache. Après une longue journée, je rentrai à la maison, où ma femme m’attendait très énervée, car il lui manquait du sel pour préparer le dîner. Je repartis donc avec la voiture chez le dépanneur. Là-bas, j’ai rencontré un groupe de jeunes bien champagnés qui faisaient la fête dans le local d’en face. Un d’eux était vraiment fada: il me demanda si je pouvais lui donner une lumerotte pour éclairer le parking de façon qu’il retrouve sa voiture.

Tom

«Dring, dring!!!» Le téléphone me tire du sommeil. Encore toute endormie, je regarde sur mon réveil: 4h36! Quel fada me téléphone à une heure pareille?!

-       Allô?
-       Oui, c’est Stéphanie, ta voisine belge d’en face. Ecoute, tu dois me rendre un service.
-       D’accord, que veux-tu que je fasse?
-       Tu pourrais vite passer chez le dépanneur pour me chercher une ampoule? La lumerotte dans ma cuisine n’éclaire plus rien et je n’ose pas bouger. J’ai voulu me faire un ristrette, mais tout est tombé à terre. Ma tasse de café préférée s’est brisée!
-       Steffi, tu es consciente qu’il drache et que la poudrerie des derniers jours s’est transformée en boue?
-       S’il te plaît, Angeline.
-       C’est bon, je le ferai.
-       Merci beaucoup! J’ai la meilleure voisine du monde! Ah oui, sois vigousse, je ne veux pas que tu te mettes en danger.
-       Oui Stéphanie, je serai de retour dans une heure.
-       Au revoir.

     Je me sens toute chafouine lorsque j’ouvre la porte d’entrée. De nombreux hommes bien champagnés se promènent dans les rues, un grand sourire dessiné sur leurs visages. Je continue mon chemin quand un tap-tap, comme j’en ai vu lors de mon voyage à Port-au-Prince l’an dernier, passe devant mon nez, tout coloré et décoré avec de nombreuses paroles religieuses. Soudain, comme si j’avais fait un saut dans le temps, je me retrouve, une ampoule en main, devant la maison de ma voisine.

     «Toc! Toc! Toc!»

     Un bruit assourdissant me fait sursauter. Il me faut quelques instants avant que je réalise que mon réveil sonne: il est 6h30. Je me demande ce qui s’est passé  lorsque soudain la pièce tombe: ce n’était qu’un rêve!

Joëlle

Chaque matin, je me sens normalement tout chafouin. Mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Je me suis levé et il a commencé à dracher. J’ai regardé à travers la fenêtre et j’ai vu mon voisin, Martin, arriver justement avec son tap-tap. Il est le fada de notre village. La lumerotte de ma chambre était encore allumée. Je l’ai éteinte et je suis descendu à la cuisine. Là, j’ai vu une autre voiture arriver avec deux hommes. Un des deux avait l’air vigousse: il me semble que le fada de notre village est un homme bien champagné.

Après avoir discuté une demi-heure, ils se sont serré la main et les deux hommes ont continué leur route. Martin avait l’air très content, alors je me suis décidé d’aller voir ce qui se passait. Mais avant cela, j’ai pris un ristrette pour être en forme. Après mon ristrette, j’ai mis mes pantoufles et je suis allé chez mon voisin pour lui poser quelques questions. Lorsque j’ai ouvert la porte, il neigeait. Mais ce n’était pas si grave car c’était plutôt une poudrerie.

Enfin arrivé chez mon voisin, j’ai sonné à la porte. Il m’a ouvert et m’a même proposé d’entrer pour boire un café, mais j’ai renoncé. Après une dizaine de minutes, il m’a raconté qu’il avait hérité une grande somme d’argent de son père décédé et qu’il est même devenu propriétaire d’un dépanneur. Il m’a aussi proposé un job.

Parath

 

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